Newkronik
Ce blog statique prend le relais de davonline.com et du davblog suite au manque de fiabilité des bases de données et aux ralentissements causés par le pistage des internautes. Vous y retrouverez au quotidien l'actualité de la Science-fiction mise à jour au fur et à mesure de mes connaissances, ainsi que de nombreux .pdf gratuits.
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Dark Crystal 2019
Horreur - Fantastique - Monstre - Pouvoirs Paranormaux - Mystère
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Dark Crystal: Age of Resistance
Traduction du titre original : Le cristal ténébreux, l'âge de la Résistance
Adapté d'un film animé
Une saison de dix épisodes.
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Saison 1 annoncée pour le 30 août 2019 sur NETFLIX FR.
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De Jeffrey Addiss et Will Matthews. Avec (les voix de) Taron Egerton, Anya Taylor-Joy, Nathalie Emmanuel, Helena Bonham-Carter, Eddie Izzard, Andy Samberg, Alicia Vikander, Natalie Dormer, Mark Strong, Mark Hamill, Harvey Fierstein, Jason Isaacs, Simon Pegg, Caitriona Balf, Keegan-Michael Key, Gugu Mbatha-Raw, Toby Jones, Theo James, Harris Dickinson, Ralph Ineson, Shazad Latif.
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Pour adultes et adolescents
Il y a 2000 ans, Antoine et Cléopâtre, deux des personnages les plus puissants du monde, tombèrent amoureux l’un de l’autre. Leur liaison provoqua la guerre civile dans l’Empire Romain, et mis fin à la dynastie Ptolémaïque de l’Égypte. On raconta qu’ils avaient été enterrés ensemble, mais au fil des siècles, le lieu de leur tombeau resta secret... jusqu’à présent.
Égypte, le plateau de Gizeh, 2019 – la nuit. Une femme munie d’une lampe torche et consultant brièvement une carte sommaire tracée sur du papier, mène un petit groupe d’explorateurs dans un corridor creusé dans le granit. Alors qu’un certain Max lui fait remarquer qu’ils sont arrivés à un cul-de-sac, la « professeure » Castillo répond qu’il s’agit au contraire d’une porte et qu’il y a même l’encoche pour placer le levier qui ouvrira cette porte. Max demande alors si la professeur pense que la théorie de cette dernière était exacte, elle appelle pour qu’on lui fasse passer le pied-de-biche... et la frêle femme d’âge mûr parvient à elle seule à soulever le mur en actionnant le pied-de-biche en guise de levier.
Non, en fait elle demande à tous les hommes d’ouvrir la porte à sa place – mais c’est elle qui a placé le pied-de-biche. Chose curieuse, elle n’a pas instagrammé ce moment. Par l’interstice, un vent se met à souffler, faisant entendre une sorte de hurlement. La petite expédition poursuit sa marche, entrant dans une vaste chambre, qu’ils illuminent avec des sortent de néons. Aussitôt la « Professeure » se met à texter sur son i-phone (vraiment), parce qu’il est bien connu qu’il n’y a rien de mieux pour capter que de s’enfoncer sous une centaine de mètres de granit.
Puis la professeure Castillo s’avance et lâche un juron : à sa grande surprise, il n’y a qu’un seul des deux sarcophages prévus – celui de Cléopâtre serait manquant ! Puis Max l’appelle de l’autre côté de la salle : il vient de découvrir le corps momifié d’un soldat de l’Afrika Korps, de l’invasion nazi d’Égypte, précise-t-elle à la cantonade comme si son assistant pouvait l’ignorer. Max s’interroge : les nazis ont découvert le tombeau et se sont retrouvés enfermés, mais par qui ? La professeure Castillo s’étonne : cela n’a aucun sens (même son dialoguiste en convient, donc). Et Max de lire l’inscription en hiéroglyphe obligeamment laissée au-dessus du cadavre momifié du soldat : « tous ceux qui dérangeront la tombe sacrée souffriront une mort lente et seront maudits pour toute l’éternité ».
La professeure ramasse un médaillon avec trois serpents entrelacés surmontés d’une inscription, je suppose, en grec démotique. Ayant vu ce qu’elle avait à voir, Castillo ordonne à Max de rappeler le camp de base pour les informer de leurs découvertes. Mais à la radio, ce ne sont que cris et mitraille. Tout le monde sort alors des fusil-mitrailleurs que jusque-là nous n’avions pas remarqué, et revient sur ses pas bien groupés comme il le faut, parce que dans un couloir face à un commando au moins aussi lourdement armé, c’est bien connu, rien ne vaut l’approche frontale.
L’expédition se retrouve alors face à un autre commando armé de lunettes de visions nocturnes, qui auraient dû être aveuglés par les lampes torches de leur cible, mais parviennent néanmoins à tuer tout le monde sauf Castillo bien sûr, qui n’est blessée qu’à la jambe et se cache derrière une colonne. Étonnamment, l’expédition elle n’arrive à abattre personne, mais il faut dire que si leur visée laser étaient correctement réglées, la totalité des hommes armés visaient obligeamment le sol. Cependant, les ricochets, ça existe, surtout quand on tire en rafale.
On ordonne alors à Castillo de sortir de sa cachette, et le grand méchant à l’accent vaguement allemand (qui ne porte aucun casque de protection, seulement un masque couvrant sa bouche, demande aussitôt où est l’autre sarcophage, où est Cléopâtre. Démontrant un QI proche du zéro absolu, la « professeure » Castillo répond avec aplomb que même si elle le savait, elle ne lui dirait pas. Ce à quoi le grand méchant répond : placez les explosifs. Castillo proteste (uniquement avec des non et des interdictions), et le grand méchant d’ordonner qu’on emmène la professeure, et que ses soldats s’occupent des prisonniers, car étrangement, aucun des membres de l’expédition n’a été en fait abattus, mais c’est censé être fait dans le plan suivant.
La professeur est alors traîné à travers les corps étendus, parce que les soldats chargés de l’emmener sont en fait passé par la ligne de mire du peloton d’exécution ? Non, en fait ce sont seulement les cadavres de ceux qui étaient resté à l’entrée de... euh, une des trois pyramides de Gyzeh, qui explose ensuite dans le même plan, à moins de cent mètres du convoi. Pas une seule goutte de sang incidemment, alors que ce genre d'exécution à la mitraille en laisse d'ordinaire de larges mares parfaitement identifiables. Si j'étais légiste, je dirais que ces mâles assassinés à l'écran (je crois que l'on appelle ça des viricides maintenant) ont dû mourir gazés.
New-York City, la salle de ventes aux enchères Templeton-Barnes. Danny, un grand blond s’extasie devant une combinaison de sortie dans l’Espace et tapote du doigt la visière, pour y laisser la marque de ses gros doigts. Il est alors interpellé par le planton, un certain Yoshi, qui apprécie que Danny soit passé les voir, mais en fait, ils sont, occupés (je suppose à recevoir ceux qui passent les voir). Danny est en fait venu demander à la salle de vente de lui donner un tableau de Vermeer – ou plutôt de le rendre. Sa preuve qu’il faut lui donner le Vermeer, c’est qu’une petite fille sur une photo est assise sous une copie du tableau en question.
Mais selon Danny, la photo est la seule survivante du camp de concentration d’Auschwitz. Comme le fait qu’une photo (neuve) de la copie d’un tableau ne vaille pas titre de propriété n’étonne pas tant que cela Danny, il sort un énorme dossier de sa petite sacoche ou de sa veste, parce que les nazis n’étaient pas seulement des meurtriers, mais aussi de bons comptables de leurs meurtres. Or dans le dossier (que Danny a récemment photocopié ou totoshoppé ou peut être téléchargé prêt à l’emploi sur un site bien connu du Dark Web), le tableau en question aurait été saisi par les services du trésor nazi chez un certain Hoffman (qui lui avait bien sûr trouvé le tableau dans une pochette-surprise ?).
Yoshi affirme alors qu’il essaie seulement d’aider Danny : le tableau en question est sur le point d’être vendu aux enchères pour 30 millions de dollars. Ils sont interrompu par un certain Monsieur Reece, un milliardaire plus ou moins sosie d’Harvey Weinstein, propriétaire à l’évidence de la salle de vente, qui écoutait la conversation et qui en fait a besoin des services de Danny, et le monsieur en question déclare qu’en fait la salle de vente donnera (gratuitement) le Vermeer en fin de compte. En échange, le musée que représente Danny exposera deux peintures au hasard de la salle de vente, ce qui, selon le bonhomme, fera monter le prix de vente de ces peintures et évitera la mauvaise presse liée à la vente du Vermeer en question. Si je me demandais encore qui véhiculait les stéréotypes physiques et comportementaux sur les juifs, je ne me pose plus la question désormais : c’est Hollywood et la télévision britannique.
Danny remercie brièvement le milliardaire qui s’en va, Danny s’en va avec lui-même sans emporter le Vermeer ni choisir les tableaux à exposer dans « son » musée, et dans l’hélicoptère de Reece, Danny visionne la photo de la pyramide éventrée par l’explosion (mais qui étonnamment ne s’est pas effondrée malgré la taille de la cavité, qui aurait dû faire glisser le flanc supérieur), apparemment présentée dans le cadre d’un journal d’information télévisée en continu façon BFM TV avec le bandeau « attaque terroriste, suspects en fuite ».
Reece précise que le professeur Castillo se trouvait sur place et qu’elle a été enlevée : elle avait découvert Antoine et Cléopâtre : comment le sait-il ? et pourquoi la presse ne s’est-elle pas étonnée que Castillo et sa bande armée se trouvaient de nuit à faire des fouilles se limitant à ouvrir une porte remarquablement entretenue depuis deux millénaires pour pouvoir encore se soulever par simple levier ? Danny s’étonne : comment la professeure Castillo aurait-elle pu trouver Antoine et Cléopâtre dans les (sic) Pyramides de Gizeh, cela n’a aucun sens ! Plus tard, Danny prétendra que c'est incompréhensible parce que les pyramides sont plus âgées qu'Antoine et Cléopâtre ; maintenant cela fait deux mille ans qu’ils sont morts en Égypte, les Pyramides et leurs diverses chambres mortuaires sont restées à disposition tout ce temps-là et une partie de l'expédition de Castillo vient d'être inhumée à l'explosif dans une telle pyramide, donc il est parfaitement possible d'inhumer n'importe qui dans les pyramides, tant qu'il y a encore des pyramides à squatter .
Certes, la professeure Castillo semble n’avoir que de professeure que le nom et elle n’avait apparemment rien à faire sur le plateau de Gyzeh compte tenu que les fouilles y sont interdites. Plus Gizeh aujourd'hui, c'est Le Caire, et il y a encore peu, des bidonvilles y prospéraient aux pieds des pyramides, donc bonjour la discrétion d'une telle expédition et aussi, salut à l'armée et la police du Général Sissi, parce que l'Égypte n'est plus une colonie anglaise, mais les scénaristes de la série l'ont peut-être oublié.
Et le texto envoyé par Castillo est bien arrivé à Reece malgré l’absence de signal. Le message a dû être envoyé quand les "terroristes" ont "oublié" de confisquer le téléphone de Castillo avant de sortir de la Pyramide, parce que, c'est bien connu, un smartphone ne permet jamais de géolocaliser le porteur et ses micros ou ses caméras ne peuvent jamais être transformés en mouchard.
Et sur ce, Reece propose à Danny de partir à la recherche de Castillo (et de Cléopâtre, incidemment), contre beaucoup d’argent, ayant l’habitude d’acheter des gens et après tout, s’il faut en croire cette série, tout le monde a un prix et en particulier Danny, qui incidemment n’a jamais vérifié l’identité de Reece et à l’habitude de monter dans le premier hélicoptère venu. Or selon Reece, ils n’ont pas le temps de prévenir la police, qui n’est même pas au courant du dernier message (sauf si bien sûr tout ce qui circule par les téléphones, en particulier internationaux, est enregistré, ce qui est le cas). Bien sûr, Danny accepte, sans quoi cette série télé bien mal écrite se serait arrêtée là – Reece ne doit avoir aucune obligation dans la vie, comme par exemple rendre un tableau à un descendant d’une victime des camps de concentration, ou encore s’occuper d’exposer deux tableaux dans « son » musée ?
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Saison 1
(2019 - 10 épisodes)
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En bref : Indiana Jones et son Arche perdue était déjà un pastiche - et même pour plusieurs séquence un plagiat pur et simple des films d'aventures des années 1920-1940, qui ne faisaient que reprendre les nouvelles et bandes dessinées des magazines à deux-sous (les pulps), déjà adaptés alors en dramatique radio. Mais jusque là, on peut très bien prétendre que les bonnes idées ne se perdent pas, et les dernières décennies ont vu se succéder des films et des séries télévisées imitant avec plus ou moins de bonheur sinon Indiana Jones, sinon ses modèles plagiés quand la production avait un peu de culture et faisait un peu d'effort - The Librarian (les téléfilms) avec Noah Wyle ont par exemple été des réussites rejouissantes et tout public.
Dans le cas de Blood & Treasure (mensonge, il n'y a pas de sang dans la série à ma connaissance), nous touchons au degré zéro de l'inspiration et de la documentation. les clichés (les tropes) sont copiées collées dans un mépris total du bon sens et du domaine de l'aventure, tandis que les dialogues et le montage même des séquences se contredit et déverse les messages aussi débiles que douteux. La production se fiche de la gu... des spectateurs même si les auteurs des scénarios ont peut-être cru écrire de la parodie. Les acteurs font ce qu'ils peuvent, et ils peuvent peu : par exemple, nous sommes dans une série d'aventure, donc d'action, une référence étant par exemple les Mystères de l'Ouest ou Chapeau Melon et Bottes de cuir.
La bimbo censée être une aventurière et le blondinet censé être son faire-valoir sont incapables de se distinguer dans le moindre domaine que ce soit - la bagarre, la séduction, le baratin, rien ne passe, rien ne dépasse la pause à instagrammer. La production ignore royalement les lois de la physique ou de la biologie, mais c'est la mode en ce moment de mettre les sciences à la poubelle, et c'est très logique quand la créativité se limite à ressasser ce que l'on voit ou croit avoir vu sur les écrans, sans ouvrir le moindre livre ni se renseigner dans la vraie vie. En clair, une série écrite pour des débiles, possiblement produites par des débiles, et écrite par des scénaristes qui ont audiblement très faim ou des difficultés à payer leurs loyers, leurs traites, leurs endettements universitaires ou leurs hypothèques et leurs impôts..
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